La luxure

De Ebior
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Si la sexualité n'est pas ordonnée à l'amour, elle finit par se prendre pour un but en soi. C'est la luxure. Elle est incapable de procurer le bonheur puisqu'elle ne satisfait qu'un aspect de la personne humaine, son degré de vie biologique, son instinct sexuel. Le mécanisme de la luxure est proprement un mécanisme d'addiction, comme les dépendances venant de la drogue ou de l'alcool, qui est intensifié à notre époque par la pornographie sur internet. C'est une habitude acquise, par manque de lutte de notre partie rationnelle contre notre partie biologique, plus précisément, par manque de chasteté ou tempérance.

Un garçon (plus qu'une fille, dont le problème est plutôt le romantisme exalté) doit apprendre dès sa jeunesse à maîtriser ses pulsions sexuelles, en se représentant le but de la sexualité qui, au niveau biologique, est la procréation et, au niveau spirituel, l'amour d'amitié dans un couple uni pour la vie. En d'autres termes, c'est en se figurant par avance la femme de sa vie qu'un garçon apprend, par respect pour elle, à maîtriser son corps. S'il ne le fait pas, il vivra avec elle une sexualité égoïste centrée sur son plaisir à lui et non sur l'amour. Dans l'amour, le plaisir de l'autre est au moins aussi important que le sien propre, et d'autre part, le plaisir sexuel n'est jamais coupé de la communication avec l'autre, qui n'est pas un simple objet de plaisir mais une personne, un visage, infiniment digne de respect.

La lutte est aussi nécessaire contre les fantasmes homosexuels qui peuvent apparaître à l'adolescence, entre le passage des amitiés enfantines, où tout le monde se ressemble un peu, au premier amour, qui est la découverte de la différence: il faut apprendre à lutter contre ces fantasmes (pédophiles, dans le pire des cas) en orientant sa sexualité vers son but, l'amour d'une femme pour la vie (une seule femme, comme on le voit en Psychologie).