Sens tournés vers l'extérieur

De Ebior
Révision datée du 21 octobre 2013 à 22:34 par Scholasate (discussion | contributions) (Page créée avec « Il y a '''cinq sensibles propres''' chez l'homme (toucher, goût, odorat, ouïe, vue), mais il y en a d'autres dans le règne animal, comme les cellules de perception des ond… »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigationAller à la recherche

Il y a cinq sensibles propres chez l'homme (toucher, goût, odorat, ouïe, vue), mais il y en a d'autres dans le règne animal, comme les cellules de perception des ondes électromagnétiques chez le grand requin marteau, le champ magnétique terrestre chez les pigeons, la perception des ondes infrarouges chez les abeilles, sans parler du perfectionnement incomparable de la vue chez l'aigle ou de l'odorat chez le chien… Leur fonctionnement consiste à transmettre au cerveau une information perçue par un organe particulier (la peau, l'oeil, etc.), transportée par les nerfs en impulsion électrique, puis décodée en sensation par une organe récepteur particulier du cerveau. Dans certains cas toutefois, il peut y avoir des informations réflexes, qui ne passent pas directement par le cerveau; le système nerveux central possède donc une certaine autonomie par rapport au cerveau pour traiter des informations en urgence (brûlure, dégoût d'un aliment, etc.). Toute sensation a un aspect objectif (par exemple la longueur d'ondes d'une couleur) et un aspect subjectif: un ressenti individuel, qui est de plus en plus complexe dans l'échelle des vivants. En fait, ce n'est pas l'objet que l'on perçoit, mais une image concrète de cet objet, transmise par un moyen matériel comme une surface particulière pour le toucher, la lumière pour la vue ou l'air pour le son et l'odorat.

Le sens du toucher est premier dans la genèse de la vie sensible, les autres sens se construisent à partir de lui, y compris la vue dont le point de départ de l'évolution est le contact de la peau avec la lumière (ceci est toutefois contesté par les "macro-créationnistes"). Il suppose déjà, chez un animal dépourvu des autres sens comme le ver de terre, les passions du concupiscible, et donc une certaine conscience, à savoir la fuite de la douleur et le "plaisir" de l'absence de douleur.

L'ouïe, pour l'être humain, est sans doute le plus important sensible propre, car il est essentiel à la parole. Un enfant qui naît sourd, deviendra aussi muet, et si l'on devait choisir entre la vue et l'ouïe, on aurait intérêt à choisir l'ouïe, car elle permet une meilleure communication et donc une meilleure insertion sociale que la vue.

La finalité des sens est d'abord végétative (survie et reproduction). Chez l'être humain, les sens peuvent s'éduquer et se "spiritualiser", comme dans la gastronomie ou la musique (un enfant à qui l'on apprend le piano avant 7 ans développera dans son cerveau une "oreille absolue" qu'il sera nettement plus difficile d'acquérir ensuite). Pour la vue, la finalité spirituelle est évidente: regarder l'autre dans les yeux est un signe de communication. Dans le règne animal, par contre, c'est toujours un signe d'agressivité (ce qu'il est aussi pour l'homme qui régresse à la bestialité, dans les camps de concentration ou ... dans les banlieues françaises, où règne parfois la "loi de la jungle").

Quand plusieurs sens participent à la perception d'un objet concret, on parle de sens commun, situé aussi dans un endroit particulier du cerveau. Les artistes sont très sensibles au sens commun et à sa spiritualisation. Dire qu'un bleu est froid est le résultat du sens commun. C'est déjà un sens intérieur, comme les trois sens internes.