Questions éthiques particulières

De Ebior
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Le point commun entre ces différentes questions est de mettre en question la notion même de nature humaine, avec ses différents degrés de vie.

1) Le clonage existe naturellement sous la forme du bouturage pour les plantes, ou de la gémellité pour les animaux et l'être humain: un vrai jumeau se développe au tout début de l'embryogenèse, alors que les cellules sont encore "totipotentes". Une cellule se détache par accident et se développe en un vrai jumeau, parfois les deux restent accolés et forment alors un bébé "siamois", comme dans le cas rarissime de Abby et Brittany Hensel, un être humain à deux têtes ou plutôt deux êtres humains qui partagent un seul corps, qui ont aujourd'hui (en 2013) 23 ans. Le deuxième type de clonage est la manipulation sur un embryon (animal), pour provoquer le même phénomène de gémellité mais de manière artificielle; c'est assez courant pour les animaux domestiques en vue d'obtenir une nombreuse descendance d'un animal performant. Le problème qui en résulte est une perte de la diversité génétique qui rend les descendants de l'animal cloné fragiles aux maladies.
Le dernier type, celui utilisé dans le cas très médiatisé de la brebis Dolly, est le clonage d'un ADN dans un ovule énucléé et réimplanté dans un utérus maternel. Le but peut être reproductif, comme dans le cas d'animaux de rente, mais aussi thérapeutique, et là, en ce qui concerne l'être humain, que les cellules souches soient d'origine embryonnaire ou adulte, il y a un empêchement éthique radical, la fin ne justifie pas les moyens, la guérison d'une maladie ne permet pas le "sacrifice" d'un embryon même si son ADN est le même que celui du donateur. Car, on le voit dans le cas des vrais jumeaux, ce n'est pas parce que l'on a le même ADN que son frère ou sa soeur, que l'on n'est pas un être humain différent. Par le fait même qu'un embryon, même d'origine artificielle, peut se développer en être humain, toute technique de clonage humain devrait être interdite.

2) La prolongation de la vie de plusieurs siècles pourrait devenir bientôt une réalité, si l'on parvient à maîtriser le processus de reproduction des cellules de notre corps, par allongement des "télomères" dans l'ADN des embryons humains. Si l'on devait vivre 300 ans ou plus, on peut imaginer les problèmes éthiques que cela poserait, dans une humanité qui aurait perdu toute idée de sagesse.

3) L'écologisme cherche parfois à imposer une vision du monde dans laquelle l'homme est ramené à une espèce animale parmi d'autres, à qui l'on devrait imposer des règles de comportement rigides comme ne pas utiliser du tout les énergies fossiles, ne pas tuer d'animaux, ou encore ne pas faire de différence entre les êtres humains au point de nier, dans la théorie du genre, les différences entre homme et femme. Le respect du vivant végétal ou animal passe par la gestion raisonnable des ressources naturelles (forestières, halieutiques, ...) et par la constitution de réserves de vie sauvage. Il ne faut pas être un écologiste pur et dur pour comprendre cette leçon de vie élémentaire. La crise du réchauffement climatique a mis en lumière la nécessité de fonder l'économie sur le développement durable, mais aussi les exagérations de l'idéologie écologiste.