Différences entre versions de « Science religieuse »

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- '''La providence''': La providence est le projet éternel de Dieu qui établit à ses créatures une fin, un but, comme le ferait un être humain avec la vertu de [[La prudence|prudence]]. La cause universelle s'étend à toute chose mais elle n'est pas dans le temps, elle voit les choses de toute éternité; mais, ce qui est la providence pour le créateur ou le philosophe contemplatif, apparaîtra comme du '''hasard''' pour les choses créées. Ici aussi, cependant, le mal rend difficile d'adopter un tel regard (voir plus loin).  
 
- '''La providence''': La providence est le projet éternel de Dieu qui établit à ses créatures une fin, un but, comme le ferait un être humain avec la vertu de [[La prudence|prudence]]. La cause universelle s'étend à toute chose mais elle n'est pas dans le temps, elle voit les choses de toute éternité; mais, ce qui est la providence pour le créateur ou le philosophe contemplatif, apparaîtra comme du '''hasard''' pour les choses créées. Ici aussi, cependant, le mal rend difficile d'adopter un tel regard (voir plus loin).  
  
- '''Le gouvernement divin''': Le gouvernement divin est la manière dont la providence s’exerce dans le concret. On peut admettre un ''principe de subsidiarité'': dès que c'est possible, dans la création, [[Ll'être premier|l'être premier]] passe par des ''causes secondes'', par exemple les parents pour le corps humain; là où ce n'est pas possible, cependant, il intervient lui-même directement, par exemple pour la création de l'âme humaine qui, étant spirituelle, doit être créée directement par Dieu. Il est probable qu'il utilise également des causes secondes (que la Théologie appellera des anges) pour les grands sauts de l'évolution, qui sont impossibles à expliquer, du point de vue de la [[Théologie naturelle]], en suivant simplement les lois de l'évolution.  
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- '''Le gouvernement divin''': Le gouvernement divin est la manière dont la providence s’exerce dans le concret. On peut admettre un ''principe de subsidiarité'': dès que c'est possible, dans la création, [[L'être premier|l'être premier]] passe par des ''causes secondes'', par exemple les parents pour le corps humain; là où ce n'est pas possible, cependant, il intervient lui-même directement, par exemple pour la création de l'âme humaine qui, étant spirituelle, doit être créée directement par Dieu. Il est probable qu'il utilise également des causes secondes (que la Théologie appellera des anges) pour les grands sauts de l'évolution, qui sont impossibles à expliquer, du point de vue de la [[Théologie naturelle]], en suivant simplement les lois de l'évolution.  
  
 
- '''La prédestination''': La prédestination est, en Dieu, sa connaissance éternelle et immuable des choses.  
 
- '''La prédestination''': La prédestination est, en Dieu, sa connaissance éternelle et immuable des choses.  
  
- '''Le mal dans la nature et le mal dans la liberté humaine''': Il est rare que l'être humain commette un mal en toute lucidité, la plupart du temps, il est incliné vers le mal par faiblesse (s'il se met en colère par exemple) ou par ignorance (il ne se rend même pas compte qu'il fait du mal). Cependant, la méchanceté pure existe. C'est la conséquence de la volonté divine de créer un être, une personne, libre. Le philosophe peut supposer qu'il y a une raison à ce risque pris par Dieu, mais il est bien obligé d'avouer qu'il ne la connaît pas. De même, le mal dans la nature, comme un tremblement de terre ou un handicap de naissance ou tout simplement la mort elle-même, cela reste un point d'interrogation, qui peut conduire à l'[[Philosophies athées|athéisme]], sans l'apport de la [[Sciences, sciences humaines, philosophie et théologie|théologie]].
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- '''Le mal dans la nature et le mal dans la liberté humaine''': Il est rare que l'être humain commette un mal en toute lucidité, la plupart du temps, il est incliné vers le mal par faiblesse (s'il se met en colère par exemple) ou par ignorance (il ne se rend même pas compte qu'il fait du mal). Cependant, la méchanceté pure existe. C'est la conséquence de la volonté divine de créer un être, une personne, libre. Le philosophe peut supposer qu'il y a une raison à ce risque pris par Dieu, mais il est bien obligé d'avouer qu'il ne la connaît pas. De même, le mal dans la nature, comme un tremblement de terre ou un handicap de naissance ou tout simplement la mort elle-même, cela reste un point d'interrogation, qui peut conduire à l'[[Philosophies athées|athéisme]], sans l'apport de la [[Sciences, sciences humaines, philosophie et théologie|théologie]].  
  
 
- '''La distinction sexuelle''': Appliquée à l’humain, cette distinction implique un lien entre amour, plaisir et don de la vie. C’est donc que Dieu aime ce lien.  
 
- '''La distinction sexuelle''': Appliquée à l’humain, cette distinction implique un lien entre amour, plaisir et don de la vie. C’est donc que Dieu aime ce lien.  

Version actuelle datée du 3 novembre 2013 à 22:26

C'est une science déiste qui permet de changer le regard sur le monde, pour y voir du beau et du bon. Plus la sagesse sera développée, plus cette science contemplative sera profonde. Le philosophe accède alors à une certaine paix. En voici les principaux sujets d'étude:

- La spiritualisation dans la création: Dans un regard religieux sur l’évolution, il y a une intention de beauté et de bonté, de complexification et de spiritualisation, qui aboutit à l’homme. Le mal naturel, cependant, que l'on peut voir dans les "imperfections" de la nature comme des individus qui naissent handicapés, semble s'opposer à ce regard d'émerveillement (voir plus loin).

- La providence: La providence est le projet éternel de Dieu qui établit à ses créatures une fin, un but, comme le ferait un être humain avec la vertu de prudence. La cause universelle s'étend à toute chose mais elle n'est pas dans le temps, elle voit les choses de toute éternité; mais, ce qui est la providence pour le créateur ou le philosophe contemplatif, apparaîtra comme du hasard pour les choses créées. Ici aussi, cependant, le mal rend difficile d'adopter un tel regard (voir plus loin).

- Le gouvernement divin: Le gouvernement divin est la manière dont la providence s’exerce dans le concret. On peut admettre un principe de subsidiarité: dès que c'est possible, dans la création, l'être premier passe par des causes secondes, par exemple les parents pour le corps humain; là où ce n'est pas possible, cependant, il intervient lui-même directement, par exemple pour la création de l'âme humaine qui, étant spirituelle, doit être créée directement par Dieu. Il est probable qu'il utilise également des causes secondes (que la Théologie appellera des anges) pour les grands sauts de l'évolution, qui sont impossibles à expliquer, du point de vue de la Théologie naturelle, en suivant simplement les lois de l'évolution.

- La prédestination: La prédestination est, en Dieu, sa connaissance éternelle et immuable des choses.

- Le mal dans la nature et le mal dans la liberté humaine: Il est rare que l'être humain commette un mal en toute lucidité, la plupart du temps, il est incliné vers le mal par faiblesse (s'il se met en colère par exemple) ou par ignorance (il ne se rend même pas compte qu'il fait du mal). Cependant, la méchanceté pure existe. C'est la conséquence de la volonté divine de créer un être, une personne, libre. Le philosophe peut supposer qu'il y a une raison à ce risque pris par Dieu, mais il est bien obligé d'avouer qu'il ne la connaît pas. De même, le mal dans la nature, comme un tremblement de terre ou un handicap de naissance ou tout simplement la mort elle-même, cela reste un point d'interrogation, qui peut conduire à l'athéisme, sans l'apport de la théologie.

- La distinction sexuelle: Appliquée à l’humain, cette distinction implique un lien entre amour, plaisir et don de la vie. C’est donc que Dieu aime ce lien.

- La survie de l'âme après la mort: Les découvertes très récentes de la survie de l'âme après la mort, selon le témoignage récurrent des expériences aux frontières de la mort (en anglais NDE), rend désormais certaine cette croyance religieuse très ancienne, qu'Aristote admettait d'ailleurs aussi, même si le philosophe s'en tient à la simple observation du réel; dans un regard contemplatif, il peut en outre imaginer que la survie de l'âme a un but, sans être capable de dire exactement lequel.