Lois naturelles de l'amour conjugal

De Ebior
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1) il y a une loi naturelle d'unicité (de monogamie), que l'on voit dans la souffrance d'une femme dont l'homme est aimé aussi par une autre femme. Elle souhaite que l'homme soit pour elle seulement, et on peut dire que sa tendance naturelle a fini par s'imposer dans l'histoire des cultures en Occident aussi bien qu'en Orient (à savoir dans le judaïsme et même l'Islam actuel).

2) Pour se construire dans le couple, il faut souvent traverser deux épreuves, l'épreuve des sens (la disparition des sentiments amoureux envers l'homme, chez la femme) ou de la chair (la disparition de l'attirance sexuelle de sa femme, chez l'homme), qui arrive assez vite (plus vite pour la femme, dont les sentiments passent plus rapidement que l'attrait physique pour l'homme), et ensuite, à l'âge où les enfants ont grandi et où le mari arrive à la retraite, l'épreuve du sens de la fidélité, où l'on résiste à l'idée de devoir assumer cette fidélité jusque dans la vieillesse, avec ses risques de déchéance physique; la tentation est grande de retrouver la passion de sa jeunesse avec une autre femme, ou un autre homme. Mais rien ne remplacera 30 ans de fidélité !

3) L'indissolubilité est quelque chose de naturel dans un couple bien préparé au mariage, et cela même sans la garantie de la religion. Ce sont les enfants qui le rappellent, ils trouveront toujours incompréhensible, même devenus adultes, que leurs parents divorcent. Cela dit, en cas de trahison, d'infidélité, comme dans n'importe quelle amitié, on peut dire que le lien d'indissolubilité est rompu: la victime peut se sentir libre d'épouser quelqu'un d'autre, et il est naturel et souhaitable qu'elle le fasse. Et si les deux époux se séparent d'un commun accord, un divorce est en effet préférable aux cris et disputes incessantes d'une vie mal préparée aux épreuves de l'engagement à vie.

4) Le désir d'avoir un enfant est le signe que l'amour entre deux personnes est arrivé à maturité. L'acte sexuel lui-même exprime cet amour, il n'est pas orienté vers le seul plaisir égoïste, mais la personne de l'autre. Par conséquent, en principe, tout ce qui empêche cette finalité de l'amour qu'est la venue d'un enfant, est un mal, est un manque.
C'est le cas d'abord de la stérilité; s'il y a un moyen de contourner le problème de la stérilité de la femme par la fécondation in vitro, on peut certainement le conseiller, bien que ce soit quelque chose de pénible et qu'il faut sans doute d'abord songer à adopter un enfant; cependant il n'est pas facile d'adopter, dans la mentalité de notre époque issue de mai 68, où la sexualité est orientée surtout vers le plaisir individuel; le lien entre l'avortement, la stérilité et l'adoption n'a pas été fait: on peut espérer que la génération qui vient rendra l'avortement plus difficile pour favoriser en même temps (car il ne s'agit pas de retourner à une époque d'interdiction pure et simple de l'avortement) l'adoption par des couples stériles, de bébés abandonnés à leur naissance. La contraception artificielle a pour but explicite d'empêcher la venue d'un enfant; elle n'est pas un problème moral si par ailleurs la sexualité du couple prend place dans une dynamique d'amour.

5) Le respect dû aux parents ne passe pas seulement par les soins physiques. Ce dont a besoin une personne en fin de vie, c'est surtout de l'affection de ses enfants. Il est vrai que la génération de Mai 68, qui a centré le bonheur sur la réalisation des désirs individuels, en négligeant parfois les valeurs spirituelles, récolte aujourd'hui ce qu'elle a semé: beaucoup de vieilles personnes se retrouvent seules dans des maisons de retraite. Si, en plus, ces personnes n'ont pas l'espoir d'une survie après la mort, malgré le témoignage assez probant des expériences de mort imminente, on comprend la tentation de l'euthanasie qui s'introduit dans la loi. L'euthanasie (ou le suicide assisté) a toujours existé dans le conseil du médecin avec le patient et la famille, mais instituer ces pratiques dans la loi d'un Etat revient à encourager certaines personnes à la demander.