Le degré de vie mystique

De Ebior
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Aristote bornait son analyse de la psychologie humaine aux trois premiers degrés du Vivant humain. On peut dire que c'est la tradition chrétienne, à partir de saint Augustin au moins, qui a introduit ce quatrième degré dans l'analyse de la nature humaine. Certains psychologues contemporains, à la suite de Carl Gustav Jung par exemple, reconnaissent désormais cette dimension. Ce n'est pas à proprement parler une nouvelle faculté, mais une application des facultés du troisième degré (intelligence et volonté) à des réalités spirituelles, qui, bien qu'elles ne soient pas matérielles, n'en sont pas moins objet d'expérience pour certains individus particuliers.

Son point de départ est le constat que, même en ayant tout ce qu'ils veulent au plan matériel et social, un travail épanouissant, une famille aimante, etc., les gens les plus heureux du monde de ce point de vue ne sont toujours pas contents; notre société ne veut pas entendre parler de vie spirituelle, et encore moins mystique, parce que son but est placé seulement dans la réalisation des besoins des degrés biologiques et sentimentaux qui sont en nous; c'est de là que naissent des angoisses, où l'on cherchera fébrilement une réponse aux trois questions existentielles.

La sagesse philosophique apporte des réponses à ces trois questions, si l'on veut bien changer notre regard qui est influencé par notre société de consommation, par un regard d'émerveillement sur le monde. En psychologie réaliste, néanmoins, le but n'est pas à proprement parler de trouver des réponses à ces questions, mais, en somme, de mettre en mouvement le sage qui sommeille en nous. Ceci peut se faire en analysant non seulement les deux premiers degrés de vie mais aussi notre dimension spirituelle, sans peur des sourires de ceux qui, par paresse intellectuelle, ne pensent pas qu'elle existe vraiment.