La vie biologique

De Ebior
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La vie biologique, ce sont tous les processus inconscients et purement biochimiques qui se font dans le corps. On pourrait y classer aussi les instincts, mais chez les animaux supérieurs, les instincts sont souvent liés à des émotions, qui relèvent de la vie sensible, comme l'instinct maternel, l'instinct de fuite, l'instinct d'agression, etc. En fait on peut classer les instincts en deux groupes, les uns tournés vers la survie individuelle (la nutrition, la croissance, la lutte contre les maladies), les autres tournés vers la survie de l'espèce (la reproduction, l'adaptation au milieu). Ces deux formes peuvent d'ailleurs entrer en conflit quand, par exemple, les parents laissent vivre les petits et se laissent mourir (ou inversement !), s'il manque de nourriture.

1) La faculté nutritive et la respiration. Toute matière perd en permanence de l'énergie (loi de l'entropie). Ce qui caractérise le vivant est la capacité de rétablir son énergie en puisant dans son environnement. Les archéobactéries, au fond des mers, se nourrissent de souffre, les plantes de la lumière du soleil, et les animaux des plantes ou d'autres animaux. Pour un être humain, le régime équilibré est de manger de tout, dans la modération, sans excès en fin de repas, dont la finalité est d'ailleurs spirituelle (convivialité). La respiration est aussi une sorte d'alimentation (des cellules en oxygène), mais, à la différence de la nutrition, elle est une activité réflexe même pour les animaux supérieurs.

2) La faculté de croissance biologique. Tout vivant biologique pluricellulaire connait un devenir, une croissance, un passage de la puissance à l’acte. Le principe de finalité est ainsi inscrit dans le fonctionnement même de la vie. Tout notre être est conditionné par le devenir bien qu'à la base c'est une propriété de la vie végétative. Il faut en tenir compte dans l'éducation des enfants, contre une conception perfectionniste et figée de l'être humain.

3) La faculté de lutte contre la maladie. L’ADN de l’immunité s'est accumulé dans notre corps depuis des centaines de millions d’années. Une grande partie de l'ADN est formée d'anti-virus qui ne sont exprimés que si la maladie se déclare. Les maladies auto-immunes sont la conséquence de la trop grande "propreté" de notre vie: les microbes présents pour combattre les maladies s'attaquent au corps…

4) La faculté d’adaptation et de sélection du vivant: Lamarck (1744-1829) a montré le premier comment les organes d'une espèce animale évoluent en s'adaptant à leur milieu. Il prenait l'exemple du cou de la girafe, qui est simplement le cou d'une antilope forcé de s'allonger pour atteindre aux plus hautes branches des arbres. Pour lui cela se faisait simplement par la transformation d'un organe préexistant, il ne pensait pas que des espèces nouvelles pouvaient apparaître. La loi de la sélection naturelle, de Darwin (1809-1882), complète cette théorie de l'évolution: de petites mutations apparaissant par hasard finissent par s'imposer dans une espèce animale (au point d'en créer parfois de nouvelles) quand elles permettent à une espèce de mieux s'adapter à son milieu. Les individus qui ont cette mutation survivent et se reproduisent mieux que les autres. Reste à savoir d'où vient la vie elle-même, ce qui est une question de théologie naturelle.

5) La faculté reproductrice. Freud a bien vu que cette faculté a un rôle inconscient (de fait un homme adulte produit en permance des gamètes de manière inconsciente), mais il en exagère l'importance, puisque pour lui elle est la finalité de tous les comportements humains. En fait, chez l'homme, la place des organes sexuels (comme chez les cétacés d'ailleurs) montrent qu'elle a une autre finalité: le dialogue, expression de l'amour du couple. On pourrait objecter que les grands singes ne connaissent pas la monogamie. Mais la femme a le sens de l'exclusivité, et il y a dans l'histoire humaine une tendance à la "monoandrie" (un seul homme par femme).