L'intelligence

De Ebior
Aller à la navigationAller à la recherche
The printable version is no longer supported and may have rendering errors. Please update your browser bookmarks and please use the default browser print function instead.

L'intelligence n'a pas d'organe propre dans le cerveau, elle se sert de telle ou telle région du cerveau où viennent s'imprimer les images produites par les sens externes et internes. La Logique analyse en détail le fonctionnement de l'intelligence, qui suit trois opérations.

  1. Les animaux sont dépourvus de cette faculté, ils en restent aux sensations, alors que l'intelligence cherche, dans celles-ci, une signification, un concept, qui est la première opération de l'intelligence (l'appréhension). C'est un travail quasi automatique, qui ne demande pas la participation de la volonté; quand on perçoit quelque chose, on le décode automatiquement en l'identifiant (ce qui ne demande pas d'abstraction particulière), mais aussi en effaçant les accidents pour nous concentrer sur l'essence, qu'on appelle aussi la "quiddité", ou plus simplement le concept. Il y a une grande différence, par exemple, entre voir le ciel (vie sensible) et penser à partir de là que le ciel est beau, ou couvert, etc. Si l'on s'arrête à cette étape d'abstraction sans passer au jugement, l'intelligence tourne en rond sur ses définitions conceptuelles, elle doit se confronter sans cesse au réel par des jugements d'existence.
  2. Le jugement a comme finalité le réel, et c'est la conformité du jugement avec le réel qui est la vérité. Il y a toutes sortes de jugements, outre les jugements d'existence qui sont au point de départ de cette opération de l'esprit; un jugement pratique portant sur le bien ou le mal est très différent d'un jugement affectif portant sur un désir ou une répulsion.
  3. Le raisonnement permet à l'intelligence, avec les abstractions qu'elle construit, d'atteindre à un réel qui demeure inaccessible à l'observation des sens; comme l'appréhension, le raisonnement peut tourner en rond sur lui-même s'il ne se réfère plus au réel, comme dans les idéologies.