Différences entre versions de « Discussion sur L'enfance de la philosophie »

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Cela dit, on peut discuter l'interprétation de ces restes: s'agit-il d'un signe de croyance en la survie de l'âme après la mort ou simplement d'un témoignage d'affection des proches qui les ont enterrés ? Un second critère pour identifier à coup sûr le fameux "troisième degré de vie" qui caractérise un être humain, c'est '''l'art pariétal''' (la décoration de grottes par des motifs animaliers notamment). Dans le cas de l'homme de Cro-Magnon (ou ''homo sapiens''), la peinture pariétale est souvent interprétée comme un geste proprement religieux, un geste ''animiste'', qui témoigne de la croyance aux esprits et donc à la survie de l'âme.  
 
Cela dit, on peut discuter l'interprétation de ces restes: s'agit-il d'un signe de croyance en la survie de l'âme après la mort ou simplement d'un témoignage d'affection des proches qui les ont enterrés ? Un second critère pour identifier à coup sûr le fameux "troisième degré de vie" qui caractérise un être humain, c'est '''l'art pariétal''' (la décoration de grottes par des motifs animaliers notamment). Dans le cas de l'homme de Cro-Magnon (ou ''homo sapiens''), la peinture pariétale est souvent interprétée comme un geste proprement religieux, un geste ''animiste'', qui témoigne de la croyance aux esprits et donc à la survie de l'âme.  
  
Jusqu'il y a peu, on pensait que l'homme de Néandertal, même s'il a un sens "esthétique" (il décore par exemple certains objets), ignorait l'art pariétal. Mais le site d'El Castillo en Espagne a remis en question, récemment, cette conclusion; il est possible que dans les années à venir, de nouvelles datations au carbone 14 modifient les connaissances sur les origines de l'art pariétal. En attendant, on peut s'en tenir à l'hypothèse que seul l'''homo sapiens'', il y a 40.000 ou, au plus tôt, 100.000 ans, avait une croyance en la survie de l'âme et se posait donc des "questions existentielles".  
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Jusqu'il y a peu, on pensait que l'homme de Néandertal, même s'il a un sens "esthétique" (il décore par exemple certains objets), ignorait l'art pariétal. Mais le site d'El Castillo en Espagne a remis en question, récemment, cette conclusion; il est possible que dans les années à venir, de nouvelles datations au carbone 14 modifient les connaissances sur les origines de l'art pariétal.  
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En attendant, on peut s'en tenir à l'hypothèse que seul l'''homo sapiens'', il y a 40.000 ou, au plus tôt, 200.000 ans (selon la datation des restes découverts en Ethiopie de l' ''Homo sapiens idaltu''), avait une croyance en la survie de l'âme et se posait donc des "questions existentielles".  
  
 
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Version actuelle datée du 22 octobre 2013 à 10:27

Les hominidés du paléolithique

On sait que Homo habilis, il y a 2 millions d'années en Afrique, avait un langage articulé. On sait que Homo erectus, peu après, en Afrique et en dehors de l'Afrique, a perfectionné la technique de la pierre taillée pour l'aider dans sa conquête de l'Asie, jusqu'à la maîtrise du feu il y a 350.000 ans environ. Mais ces progrès remarquables par rapport aux australopithèques qui sont les ancêtres communs des singes anthropoïdes et des hominidés, il y a plus de 7 ou 8 millions d'années, ne suffisent pas à les identifier comme des êtres humains, avec les trois degrés de vie dont parle la Philosophie du vivant.

Par contre on pourrait se poser la question en ce qui concerne l'homme de Néandertal. Le fait est qu'il enterre ses morts. Certains mettent en doute que cela témoigne d'une véritable vie spirituelle, parce qu'ils pensent que l'homme de Néandertal a été influencé sur ce point par l' homo sapiens. Mais les sites de La Ferrassie ou de Montignac, en France, ont bien montré l'existence de sépulture volontaire en Europe 30.000 ans environ avant l'apparition de l' homo sapiens dans cette région, il y a 40.000 ans.

Cela dit, on peut discuter l'interprétation de ces restes: s'agit-il d'un signe de croyance en la survie de l'âme après la mort ou simplement d'un témoignage d'affection des proches qui les ont enterrés ? Un second critère pour identifier à coup sûr le fameux "troisième degré de vie" qui caractérise un être humain, c'est l'art pariétal (la décoration de grottes par des motifs animaliers notamment). Dans le cas de l'homme de Cro-Magnon (ou homo sapiens), la peinture pariétale est souvent interprétée comme un geste proprement religieux, un geste animiste, qui témoigne de la croyance aux esprits et donc à la survie de l'âme.

Jusqu'il y a peu, on pensait que l'homme de Néandertal, même s'il a un sens "esthétique" (il décore par exemple certains objets), ignorait l'art pariétal. Mais le site d'El Castillo en Espagne a remis en question, récemment, cette conclusion; il est possible que dans les années à venir, de nouvelles datations au carbone 14 modifient les connaissances sur les origines de l'art pariétal.

En attendant, on peut s'en tenir à l'hypothèse que seul l'homo sapiens, il y a 40.000 ou, au plus tôt, 200.000 ans (selon la datation des restes découverts en Ethiopie de l' Homo sapiens idaltu), avait une croyance en la survie de l'âme et se posait donc des "questions existentielles".